Un collectif, plus que jamais mobilisé !
Vous le savez, nous soutenons les mouvements citoyens, et nous relayons les appels et tribunes des divers collectifs engagés pour le climat comme pour la justice sociale. Il était donc normal que nous vous proposions la dernière tribune du Collectif Citoyen pour le Climat et la Justice Sociale –Pays de Caux, et ce d'autant plus qu'en ce moment il est très compliqué de faire entendre la voix des citoyens de part le confinement et les mesures liées à la crise sanitaire, et le sujet est d'importance directe pour les seinomarins, d'autant que le collectif s'exprime une fois de plus, notamment sur la catastrophe Lubrizol.
La Tribune du Collectif pour le Climat et la Justice Sociale du Pays de Caux
AH1, mère de 3 enfants, travaillant dans le domaine du service à la personne, décide, après plusieurs réunions d’information et formations, de participer à l'action organisée par Extinction Rebellion le 26 septembre, jour anniversaire de l'explosion de Lubrizol.
Elle nous dit pourquoi : « Quand dans quelques années mes enfants me demanderont "qu'est-ce que tu as fait maman pour que le changement climatique ne tue pas notre planète?”, je pourrais leur dire : je me suis engagée dans des actions non violentes de désobéissance civile pour tenter d'arrêter la folie des pollutions industrielles »
AH. s'est donc assise sur le pont Jeanne d'Arc avec de nombreuses autres personnes de tout âge.
Comme elle, 34 personnes dont 3 cauchois.es ont été mises en garde à vue alors qu'elles chantaient pacifiquement ; parmi elles, certains mineurs venus défendre une cause écologique et sociale au regard de leur propre avenir.
À travers son volet 'justice sociale', le Collectif souhaite soutenir les militant.es et exprimer son étonnement et son indignation face à la réponse que leur a opposé les forces de l'ordre. Certes en désobéissant, on s'expose en connaissance de cause ; nous sommes dans un état de droit, mais de nombreux médias alertent sur la mise en danger progressive du droit de manifester. Le collectif soulève donc la question du droit de manifester librement autour de causes justes dans une démocratie.
Ce 26 septembre, il y a eu disproportion entre la réaction des pouvoirs publics et l'action des militant.es venu.es exprimer leur inquiétude face aux nombreuses questions restées encore sans réponse un an après l'explosion et face aux différents scandales liés aux infractions des réglementations industrielles. Il n'est pas normal qu'à peine installé.es sur le lieu de l'action des manifestant.es toutes générations confondues aient été embarqué.es alors qu'ils/elles prennent part à une action citoyenne, familiale et surtout pacifiste afin d'être entendu.es et espérer vivre dans une société plus juste socialement et écologiquement. Plutôt qu'une réaction aussi catégorique, il suffisait de libérer la voie publique et de disperser les manifestant.es pacifistes.
Le collectif s'interroge : Qui sont les hors-la-loi ? Mères et pères de famille, lycéen.nes, personnes âgé.es, travailleur.euses indépendant.es, etc. venu.es manifester illégalement ? Ou bien les responsables de l'explosion?
Si le collectif s'exprime sur le sujet de l'incendie de Lubrizol c'est parce qu'il s'agit là d'une catastrophe industrielle majeure dont les conséquences au-delà de l'agglomération rouennaise ne sont toujours pas connues et semblent particulièrement inquiétantes pour les populations en droit de s'interroger et d'interpeller les pouvoirs publics. Aussi elles n'ont pas à être traitées comme de dangereux.ses délinquant.es.
Que les pouvoirs publics ne s’y méprennent pas. Ces hommes, ces femmes, ces enfants vont finalement jusqu'à mettre leur quotidien en danger parce qu'à travers leurs actions pacifiques (manifester en s'attachant à des mobiliers urbains, s’asseoir sur la voie publique dans le calme sans violence) ils souhaitent se faire entendre ! Les enjeux sont jugés importants, nous devons tous agir plutôt que de ne rien faire, ensemble et non les uns contre les autres !!
«ILS (LES ÉTATS) DOIVENT AGIR ENSEMBLE FACE À LA MENACE CLIMATIQUE, BIEN PLUS GRAVE QUE LA PANDÉMIEEN SOI -C'EST UNE MENACE EXISTENTIELLE POUR LA PLANÈTE ET NOS VIES MÊMES »
Antonio Guterres − Secrétaire Général de l'ONU − Le Point 08/09/20
1Seules les initiales sont utilisées afin de respecter l’anonymat des personnes concernées.
Notre liberté de manifester et de s'exprimer est mise en danger. Ne nous laissons pas décourager !
Quel que soit le moyen d’y arriver, la crise climatique nous impose toutes et tous de réagir et de progresser pour prendre les bonnes décisions. Une méthode s’est montrée efficace, c’est le travail effectué par la Convention Citoyenne dont le système démocratique de tirage au sort a fait ses preuves. C’est pourquoi nous souhaitons proposer aux Communautés de Communes la mise en place d'une convention citoyenne locale en faveur de l’écologie et des citoyens.
Nous prendrons contact avec celles-ci afin de proposer ce projet.
Le Collectif Citoyen pour le Climat et la Justice Sociale –Pays de Caux
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