
Encore très loin du compte...
La Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a organisé une grande étude participative en ligne sur la place du vélo dans nos villes. Une étude très complète basée sur cinq axes majeurs : Le ressenti global des cyclistes, la sécurité, le confort des installations, les efforts faits par les municipalités et agglomérations et pour finir les services de stationnement. Et si, sur l'ensemble du territoire certaines villes s'en tirent vraiment bien, comme Strasbourg, Grenoble, La Rochelle ou encore Saint-Lunaire, aucune ville de Seine-Maritime n'obtient la moyenne... nous allons donc voir ensemble les points à améliorer de toute urgence de l'avis des usagers.
Lien vers la carte du palmarès et les résultats détaillés : https://palmares.parlons-velo.fr/?c=76681
Lien vers le tableau des notes des villes du département : https://public.tableau.com/profile/fub4080....
Les plus mauvais élèves
Peu de villes ont obtenu suffisamment de notes pour figurer dans le classement sur le département, mais quatre se distinguent par leurs résultats exécrables (G comme note générale, soit la plus mauvaise possible...) : Saint-Adresse, Bonsecours, Le Mesnil -Esnard et Sotteville-lès-Rouen.
Commençons par le détail de Saint-Adresse ou les griefs concernent surtout la communication et donc la sécurité autours du vélo ainsi que l'absence d'écoute de la part de la municipalité, un seul bon point, si l'on peut dire : la note du stationnement des véhicules motorisés sur les itinéraires cyclables qui est presque à la moyenne...
Sur Bonsecours et le Mesnil-Esnard les plus gros problèmes sont à la fois un réseau d'itinéraires cyclables peu développé ne permettant pas l'usage du vélo au quotidien et l’inexistence ressentie d'efforts et d'échanges de la mairie, alors que, et c'est assez rare pour être signalé le point le plus positif est le rapport piétons/cyclistes.
Enfin pour Sotteville-lès-Rouen outre un réseau cyclable qui parait trop restreint pour le quotidien, le souci majeur est l'état des pistes cyclables dont la note est l'une des pires de France ! A l'inverses les points les moins négatifs sont les rapports avec les piétons et le stationnement.
Il est à noté que toutes ces villes font parti d'agglomérations et que les problèmes ne pourront être réglés qu'avec des efforts conjoints des municipalités et des métropoles concernées.
Ici c'est à peine mieux
Deux villes obtiennent une note à peine supérieure aux précédentes (F en l’occurrence), il s'agit de Petit-Quevilly et de Dieppe.
Pour Dieppe les domaines qui permettent d'éviter la queue de peloton sont les services de stationnement et les rapports avec les piétons, alors qu'à l'inverse les pires résultats concernent le réseau cyclable jugé insuffisant pour un usage au quotidien et la communication en faveur de ces déplacements doux...
En ce qui concerne Petit-Quevilly les efforts de la ville et une nouvelle fois les rapports avec les piétons sont notés assez positivement alors que les points noirs restent la signalisation pour les cyclistes et les rapports avec les automobilistes.
Les meilleurs élèves, ou les moins pires...
Les villes ayant obtenu les meilleurs notes sur le département sont Le Havre, Rouen, Bois-Guillaume et Mont-Saint-Aignan. Mais peut-on parler de bon élèves pour autant ? Alors que leur avis moyen est un E, et pour la meilleure d'entre ces villes, Le Havre, un D ? Voyons encore une fois ensemble le détail des résultats :
Sur Le Havre les services de location de vélo et l'accès à des magasins et ateliers pour réparer les vélos sont loués, tout comme les rapports avec les piétons et un certain effort en ce qui concerne les aménagements et l'entretien des itinéraires cyclables, mais il subsiste de très gros points noir, notamment concernant les vols fréquents de vélos et la sécurité de la circulation notamment concernant les enfants et les personnes âgées.
Pour Rouen les points positifs sont les mêmes qu'au Havre avec également un grand nombre de rues en sens unique ouvertes à double-sens pour les vélos. Pour ce qui est du négatif, l'absence d'alternatives lorsqu'il y a des travaux sur les itinéraires cyclables, la circulation des enfants et personnes âgées et la dangerosité des carrefours et rond-points sont pointés du doigt par les utilisateurs.
Enfin sur Mont-Saint-Aignan et Bois-Guillaume, les pires résultats sont obtenus en ce qui concerne l'interconnexion avec les transports en commun, la possibilité de trouver des lieux ou entretenir son vélo, et les possibilités de location. Par contre la sécurité sur la voie public est noté plus positivement que sur les autres communes classées, notamment dans les zones résidentielles et les conflits avec les piétons paraissent encore moins nombreux qu'ailleurs.
Un bilan loin d'être positif
Le bilan général des villes notés est donc loin d'être positif et si l'on constate que des problématiques ressortent régulièrement, d'autres au contraire varient fortement en fonction de l'orientation de la politique locale envers le vélo, nous sommes en tout cas très loin de certaines villes ailleurs en France qui favorisent vraiment cette pratique à la fois écologique, économique et saine.... Les points importants que les municipalités et métropoles vont devoir vraiment travailler sont à la fois le confort des pistes cyclables existantes, la communication envers les automobilistes pour des rapports apaisés, l'augmentation des infrastructures dédiées mais également leur rapport direct avec les cyclistes, qui, il ne faut pas l'oublier sont aussi des citoyens et des électeurs, qui ne se sentent que trop peu écoutés....
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