
Les cheminots mobilisés pour nos retraites !
Qui ?
Les syndicats Sud Rail et CGT Cheminots appelle les agents de la SNCF à faire une journée de grève le mardi 24 septembre 2019.
Tandis que l'UNSA appelle à manifester mais pas à la grève...
Pourquoi ?
Les syndicats dénoncent la réforme des retraites, nous vous proposons les communiqués de Sud Rail et de la CGT pour comprendre :
Communiqué de sud Rail :
Sans surprise, les mauvais coups sociaux continuent, un an après une mauvaise loi pour un nouveau pacte ferroviaire votée sur des mensonges tant pour le service dû aux usagers que pour les garanties de protection sociale des cheminots, le gouvernement Macron a missionné JP Delevoye pour négocier la fin des 42 régimes de retraites par répartition et mettre en place un système par points qui ne visera qu’à réduire les pensions et à allonger la durée de cotisation.
Fort d’un constat d’une situation sociale catastrophique au niveau national et sans égale dans la branche ferroviaire, les composantes de la fédération SUD-Rail ont décidées de travailler dès maintenant à inscrire dans une dynamique toutes les forces qui refusent ces attaques antisociales. Pour ce faire, dès le 24 Septembre, la Fédération SUD-Rail appellera l’ensemble des travailleurs du rail à une action de grève et de manifestations.
Par cette première journée de mobilisation, la fédération SUD-Rail s’inscrit dans la volonté de construction d’une convergence des luttes et d’un niveau de rapport de force qui fera reculer le gouvernement sur la régression sociale constituée par la « réforme Delevoye » mais aussi sur ces projets de liquidation des services publics et de dumping social dans la branche ferroviaire.
Comme pour la réforme ferroviaire, les engagements de l’Etat sur les conditions d’emploi et maintenant des retraites des travailleurs du rail sont des leurres. A l’augmentation des cotisations retraites, à la baisse des pensions pouvant aller jusqu’à 20%, la direction SNCF décomplexée vient y ajouter, avec son « pacte social d’entreprise », la saignée dans les effectifs cheminots, la paupérisation et la précarisation de l’ensemble des salariés du transport ferroviaire.
Alors qu’il a fallu près d’un an aux décideurs du ferroviaire pour exposer leur vision d’un Groupe Public Ferroviaire éclaté dans un système à 5 S.A. indépendantes, elles-mêmes redécoupées en activités ; Ce sont les mêmes qui voudraient aujourd’hui liquider les droits sociaux et le statut des personnels en quelques mois assorti de la double peine d’une énième contre-réforme des retraites.
Pour SUD-Rail, seul le rapport de force pourra permettre d’influer sur la descente aux enfers sociale prévue à tous les niveaux et pour gagner de nouveaux droits pour les salariés dans un service public ferroviaire de qualité qui mêle sécurité, continuité territoriale et progrès social.
Communiqué de la CGT Cheminots :
Face aux attaques du Gouvernement la rentrée sociale doit voir converger les actions de manière massive.
Cette date sera une étape importante.
Incendies de forêt en Amazonie, incroyable pénurie de médicaments en France du fait de la spéculation et des délocalisations des laboratoires pharmaceutiques, annonce d’une possible nouvelle crise financière liée au niveau d’endettement des entreprises privées. Le libéralisme économique nous conduit dans le mur et c’est de plus en plus visible.
Fédérer les colères
De nombreuses expressions de colère émergent : grève du « bac », des urgentistes, des pompiers… Elles font suite à toutes celles de 2018 : Air France, SNCF, EDF, retraités… Certes, il faut encore du travail militant pour en faire des mobilisations majoritaires et convergentes. Mais le socle d’une rentrée sociale chaude existe bel et bien. Le gouvernement le sent. Il tisse sa toile de division, de répression et d’enfumage pour l’éviter.
Ne laissons rien passer
Or, comme nous l’a montré la mobilisation contre la suppression du train des primeurs Perpignan-Rungis, le rapport de force a contraint celui-ci à faire des promesses. Nous ne lâcherons pas
le sujet jusqu’à ce qu’elles soient respectées.
Temps d’attente en gare, problèmes de sécurité dûs au manque d’entretien de l’infrastructure, multiplication des conflits d’intérêts entre entreprises bientôt autonomes, problèmes matériels,
etc. sont directement liés à la réforme ferroviaire de 2018 votée sur des mensonges.
En matière sociale, la direction SNCF compte faire passer son pacte au second semestre. Elle veut faire payer aux cheminots l’absence de solution de financement du service public dans la
réforme par la rémunération et des promotions « au mérite », la suppression des taquets du RH 0077 et des suppressions massives d’emplois. Il y a donc urgence à remettre
– par la force des mobilisations – la satisfaction des besoins sociaux au cœur des politiques publiques.
Prendre date
Face à des situations identiques dans presque toutes les branches professionnelles et à la réforme des retraites qui touchera tous les salariés, la confédération a programmé trois semaines de
mobilisation en septembre, dont une journée de grève le 24 septembre. D’ores et déjà mettons tout en œuvre pour que les cheminots se saisissent de cette action. Sur les retraites, la question
centrale sera le niveau de richesses que notre société acceptera d’y consacrer. Emmanuel Macron veut imposer une règle d’or et empêcher de dépasser 14 % du PIB.
La variable serait donc le niveau des pensions. C’est uniquement à cela que servira le régime par points. D’autres proposent au contraire de consacrer progressivement 17 % du PIB aux
retraites. Il suffirait pour cela de prélever seulement 30 % des dividendes monstrueux versés aux actionnaires chaque année (220 milliards d’euros en 2018).
C’est un choix de société. Il justifie amplement de se mobiliser. Alors, le 24 septembre, mettons-nous massivement en grève pour une autre réforme ferroviaire et une autre réforme des
retraites !
Les perturbations :
Des perturbations sont à prévoir sur l'ensemble du réseau et devraient être annoncées la veille sur le site de la SNCF.
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