
Le projet de loi « de transformation de la Fonction publique » inquiète les agents et syndicats !
Qui ?
"La Fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève pour le mercredi 24 juillet 2019 pour l’ensemble des agent.e.s de la Fonction publique territoriale et pour les salarié..e.s relevant de la partie privée de leur champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social)."
Pourquoi ?
Les agents de la fonction publique sont très inquiets concernant la version finale du projet de loi de transformation de la fonction publique, qui remet complétement en cause la qualité de service et les conditions de travail déjà difficiles. Pour mieux comprendre nous vous proposons le préavis pour la journée de grève, qui est très clair :
Préavis de grève national pour le mercredi 24 juillet 2019 de 0 à 24 h
Madame et Messieurs les Ministres,
Suite à la CMP* du 4 juillet, la version finale du projet de loi dit « de transformation de la Fonction publique » va être soumise au vote du Sénat le 24 juillet.
A l’inverse des propositions portées par les Organisations syndicales, représentantes des agent.e.s, ce projet de loi remet profondément en cause la Fonction publique et notamment son
versant territorial :
Extension du recrutement contractuel ;
Développement de l’individualisation des rémunérations, des logiques de
concurrence entre agents et d’une conception des missions centrées sur des objectifs quantifiables au détriment de la qualité du Service public ;
Affaiblissement des organismes de représentation des
personnels ;
Suppression des CHSCT ;
Réduction du droit de grève des agents territoriaux ;
Suppression de l’instance de recours disciplinaire dans la Fonction
publique territoriale ;
Financement de l’apprentissage dans les collectivités par le
CNFPT ;
Instauration d’un devoir de réserve ;
Remise en cause des accords locaux sur le temps de travail.
Jamais les garanties individuelles et collectives des agents n’ont été autant remises en cause, jamais le déni de démocratie sociale n’a été aussi fort. Le « rendez-vous salarial » du 2 juillet où, à aucun moment, le dégel du point d’indice n’a pu être évoqué en est aussi l’illustration.
À l’inverse des politiques et projets néfastes du gouvernement, nous revendiquons :
Le retrait du projet de loi Fonction publique ;
Le maintien et le développement des libertés syndicales et
démocratiques ;
Le dégel immédiat du point d’indice de la Fonction publique et
l’augmentation des salaires du public et du privé sur la base du SMIC à 1 800 €, des pensions et des minimas sociaux ;
La sauvegarde et le développement de notre système de protection sociale
et de retraite, et le retrait du projet de système par points et d’allongement de la durée de cotisation voulu par le gouvernement ;
Le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune et une contribution accrue du
capital au financement des services publics ;
L’arrêt des suppressions de postes et fermetures des Services publics, la
réouverture de Services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires, le réengagement
financier de l’État dans le financement des Services publics ;
Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture des postes
nécessaires ;
L’arrêt de toute augmentation du temps de travail et sa réduction à 32h
par semaine.
Afin de permettre aux personnels d’exprimer leurs revendications et de prendre des décisions d’action, la Fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève de 0 h à 24 h pour le mercredi 24 juillet 2019 pour l’ensemble des agent.e.s de la Fonction publique territoriale et pour les salarié..e.s relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).
Nous vous adressons, Madame et Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.
Pour la Fédération CGT des Services publics,
Baptiste TALBOT
Secrétaire général
*La commission mixte paritaire (CMP) est une commission composée de sept députés et sept sénateurs pouvant être réunie à l’initiative du Premier ministre, ou depuis 2008 à celle des présidents des deux assemblées conjointement pour les propositions de lois, en cas de désaccord persistant entre les assemblées sur un projet ou une proposition de loi. Elle a pour mission d’aboutir à la conciliation des deux assemblées sur un texte commun.
Les perturbations :
A priori peu de perturbations pour les usagers, mais renseignez vous si vous avez besoin de l'un ou l'autre des services concernés. Il est par contre envisageable que suite à cette journée des manifestations et d'autres journées d'actions soient prévues...
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