Nature et patrimoine en danger à Bonsecours !

Le promoteur Nexity et la municipalité de Bonsecours (commune à proximité de Rouen) veulent supprimer l'ultime ferme de la commune, pour proposer une zone pavillonnaire. L’association Bouillons Terres d’Avenir, toujours vigilante à tout de suite contesté ce projet, et en novembre 2018 l’Association pour la protection de la ferme de Bonsecours et de ses environs à été créée.
Vous pourrez retrouvez toutes les infos sur : lafermedesbouillons.fr qui regroupe toutes les actions et informations importantes de ces collectifs, ou sur https://fermedebonsecours.org. Et si vous souhaitez adhérer à l'association c'est par la : https://www.helloasso.com/associations/association-protection-ferme-de-bonsecours.
Le lieu actuel :
Actuellement, le site prévu pour cette zone pavillonnaire, est celui d'une ferme, La Ferme de la Basilique dite Ferme Lefebvre et du terrain attenant, appartenant à l’archevêché, pour une surface totale de 18,5 hectares, dont des naturalistes ont confirmé le caractère exceptionnel du site, dixit lafermedesbouillons.fr, qui explique ensuite que "la ferme Lefevre présente une unité paysagère remarquable, avec prairies, mare, rangées d’arbres de haut-jet et verger composé de variétés anciennes (principalement des poiriers). Cet espace agricole a toujours été géré de manière respectueuse de l’environnement, et il présente l’indice de biodiversité maximale."
On constate donc qu'il est parfaitement absurde de proposer une zone pavillonnaire sur ce lieu, si ce n'est pour des raisons financières ? D'autant que outre l'aspect écologique et de sauvegarde de cette zone remarquable, il y a aussi dans ce projet l'idée de détruire le bâtiment même de la ferme, qui pourtant est un lieu reconnu du patrimoine local. En effet cette ferme existe depuis le XIème siècle, elle était au départ propriété de l’abbaye Ste Catherine. On l'appelait alors Ferme de l’Aumônerie, bordée de forets , les habitants des alentours avaient le droit de récupérer tout le bois mort et même de couper le surplus de bois frais. Cultures variées et élevages divers y étaient pratiqués. Et si, à la Révolution, la ferme fut nationalisée, puis vendue aux enchères publiques en 1795 à Jérôme Lefebvre, elle restera la même jusqu'au début XXème siècle ou auront lieu les plus importantes modifications, tout en conservant l'idée de garder les terres cultivées, un souhait de la famille Lefebvre toujours propriétaire.
Mais ça c'était avant ! Car les héritiers actuels, eux, ont émis le souhait de vendre, et de laisser disparaitre ce patrimoine au profit de constructions...
Le projet pavillonaire :
Nous vous proposons de découvrir le déjà ancien, mais toujours d'actualité rapport de présentation du projet ici : http://www.lafermedesbouillons.fr/wp-content/uploads/2018/11/Rapport_presentation-ZAC-2009.pdf
On retiendra qu'il est prévu de garder des hectares de nature, ou plutôt de recréer une nature domptée et propice au tourisme, pourquoi ? Alors que la nature est déjà la et magnifique !
On notera le nombre très important de logements prévus, puisqu'il y en aurait aux alentours des 350, dont de nombreux immeubles, puisqu'il n'y a que 80 maisons individuelles prévues. Ce qui permet de constater qu'en plus des désastres écologiques et historiques du projet, le secteur visible depuis si loin sur la rive gauche, sera complétement défiguré par cette "bétonnite" aigüe, une fois de plus !
"Ce site possède un fort potentiel caché de transformation urbaine..." voila ce qui est dit aussi dans ce rapport, alors pour le coup, il est très bien caché, et ne demande absolument pas être révélé. Et quel prétexte fallacieux que celui de la transformation urbaine, voulant faire croire à une amélioration de l’urbanisme, et en l’occurrence de l'écologie en milieu urbain, car on parle ici d'un écoquartier, vu que précisément le secteur n'est pas urbanisé, il ne peut donc pas y avoir de transformation de la zone urbaine, mais bien destruction d'autres types de zone, des zones naturelles et agricoles. Il est dit plus loin dans le rapport qu'il faudra recréer des écosystèmes naturels, la ou ceux existants vont très bien, et vous remercient de l’intérêt que vous leur porté
Et à votre avis pourquoi préférer des immeubles plutôt que des maisons individuelles ? Et bien le rapport explique sans honte, que les petits immeubles atténueront plus le bruit de la vallée et permettront une splendide vue aux résidents. La aussi c'est tellement absurde, étant donné que plus de constructions et de véhicules provoqueront plus de bruit, la ou les arbres eux sont de parfaits antibruits naturels, et puis admettons cette hypothèse des immeubles anti-bruit, quid de la pollution ? Et pour la vue, certes au troisième étage des immeubles la vue sera magnifique, mais pour tout le reste de la population de l'agglomération et les touristes, la vue sur Bonsecours, la magnifique foret et la Basilique sera elle complétement gâchée !
Enfin notons tout de même, ce qui peut paraitre positif dans le projet, la réfection de l'espace du marché, avec des grandes Halles, un véritable parvis devant la Basilique, en fait la partie du projet qui ne nécessite pas la destruction de la ferme et des terrains attenants. Signalons pour en terminer avec le projet qui risque devoir le jour, qu'il n'y a pas eu de véritable consultation publique, que les associations et citoyens du secteur ont été mis de cotés, et que si la ville à des obligations en terme de logements sociaux, de nombreux autres sites sont possibles qui ne provoquerais pas tant de controverses. A moins qu'encore fois, la seule chose prise en compte soit l’intérêt financier à très court terme.
Des propositions qui préserveraient le lieu :
Contrairement à ce que certains pensent, les associations et collectifs ne sont pas que dans l'opposition à ce projet de zone résidentielle urbaine. Conscients de la nécessité de faire vivre le lieu économiquement pour le préserver, plusieurs idées, dont la faisabilité à déjà été prouvée ailleurs, ont germées :
- Remise en culture et maraîchage biologique pour un approvisionnement des cantines et restauration collective
- Distribution en circuit court
- Vente directe à la ferme
- Espace pédagogique et ouverture au public…
- Lieu de résidence artistique et d'expositions
- Projet de construction de logements sur les terrains de la maison diocésaine MAIS incluant la réhabilitation de la grande bâtisse faisant partie du patrimoine et de l’identité de la commune.
Des idées qui pourraient êtres associées les unes aux autres, sous forme de tiers-lieu autour du bien-manger et de la nature, tout en proposant aussi des logements, et qui économiquement seraient à long terme bien plus intéressantes pour les collectivités locales, dont le montant alloué à la restauration collective baisserait drastiquement, tout comme les transports de marchandises et donc la pollution. Nous pourrions aussi évoqué l'aspect indispensable et urgent de proposer aux enfants, mais pas que, des espaces pédagogiques concrets et vivants.
Neosys (jeudi, 31 janvier 2019 04:01)
pourrait on avoir les contacts a joindre des différents projets alternatif?
Merci