Importante pollution de la Seine aux hydrocarbures ce dimanche
Les faits :
Dimanche 20 janvier, la Seine a été victime d'un nouvel épisode de pollution aux hydrocarbures dont il est pour le moment impossible d'affirmer la source. Les traces de cette pollution étaient visibles sur plusieurs kilomètres et toute la largeur du fleuve. Bien sur, les premiers sur les lieux furent les pompiers qui ont immédiatement entamés des recherches pour déterminer l'origine de cette pollution, sans succès, avant de laisser place à des sauveteurs et une équipe spécialisée en risque chimique, sans plus de résultats pour le moment.
De leur coté la gendarmerie fluviale et le service des voies navigables, ont ouvert une enquête nécessaire pour retrouver les coupables de cet acte, qui s'il peut paraitre anodin à certains et qui d'après les premières constatations d'experts, dans ce cas, n'aurait que peut d'impact sur la faune et la flore, fait parti d'un ensemble au mieux de négligences, au pire d'actes volontaires provoquant de véritables dégâts dans nos fleuves et océans lorsque nous les cumulons.
Des précédents récents :
Il n'y a pas à remonter bien loin pour constater la récurrence de ces actes, en décembre 2018 pour être exact. Il s'agissait la d'une péniche qui avait dégazé au niveau de Vernon. En décembre 2017, à Vernon également, c'était plus de 1000 litres d’huile de vidange qui étaient déversés dans le fleuve. Et si l'on remonte la Seine avant la Seine-Maritime, on s'aperçoit d'un accident industriel en décembre 2018, à Corbeil-Essonnes, qui a provoqué le déversement de 3000 litres de peinture orange contenant notamment du toluène, un hydrocarbure. Nous pourrions également citer les très nombreux "légers dégazages" de bateaux de particuliers et de péniches, qui ne sont pas tous repérés.
Hydrocarbures ? Kezako ?

Rappelons que les hydrocarbures sont des composés chimiques faits uniquement de carbone et d'hydrogène dans des proportions définies. Ils forment la matière première de la pétrochimie, donc de l'industrie chimique et, en aval, des industries du textile, du meuble, de la bureautique, de l'automobile, du bâtiment et des travaux publics, de l'armement, de la pharmacie… On les retrouve naturellement dans la terre, et précision importante, Ils sont inflammables et ne se mélangent pas avec l’eau.
Les risques liés à la pollution aux hydrocarbures :
Revenons tout d'abord sur les problèmes de l'utilisation classique des hydrocarbures, avec cet extrait d'article de futura-sciences.com :
"Les hydrocarbures constituent une source de gaz à effet de serre majeure et un danger pour l'environnement. La menace du réchauffement climatique conduit donc à chercher à en limiter la consommation. D'autant que la ressource n'est pas renouvelable, à l'échelle humaine. Elle résulte de la décomposition de matière organique accumulée dans des bassins sédimentaires pendant des millions d'années. Les gisements d'hydrocarbures conventionnels commencent à s'épuiser et l'exploitation d'hydrocarbures non conventionnels a été lancée pour continuer de subvenir aux besoins."
Maintenant passons aux risques liés à ces déversements dans les fleuves et océans
Les effets des hydrocarbures peuvent être multiples :
Contamination de l'ensemble de la chaîne alimentaire (notamment par bioaccumulation d'hydrocarbures)
Effets sur la santé humaine :
-Effets dépressifs sur le système nerveux, neurasthénie, anxiété
-Exposition aigüe : irritation des muqueuses et de la peau
-Exposition chronique : dégénérescences cérébrales
-Le benzène a des effets sur le système nerveux, les globules et les plaquettes du sang
Effets sur les animaux marins :
-Effets "physiques" (canards englués...)
-effets physiologiques (les hydrocarbures affectent le métabolisme, la fertilité, le système immunitaire...)
Asphyxie de la faune et de la flore sous-marine