Seuil critique de pollution aux particules en suspension !

La pollution de l’air par les particules en suspension (PM10), atteint un seuil critique en Seine-Maritime et notamment sur l'agglo rouennaise, dépassant le seuil réglementaire de 50 μg/m3.
De ce fait Mme Fabienne BUCCIO, préfète de la Seine-Maritime et de la Région Normandie, a déclenché la procédure d’information-recommandation.
Les raisons de cette pollution :
Infos atmonormandie.fr :
"Emis directement dans l'atmosphère sous forme solide ou liquide. Les particules liées à l'activité humaine proviennent majoritairement de la combustion de combustibles (production et transformation de l'énergie, chauffage des particuliers principalement biomasse...), du transport automobile (échappement, usure, frottements...) ainsi que des activités agricoles (labourage des terres...) et industrielles très diverses (fonderies, verreries, silos céréaliers, incinération, exploitation de carrières, BTP...). Leur taille et leur composition sont très variables." Il convient de noter que le phénomène peut être aggravé en fonction de la météo, ce qui est le cas en ce moment sur la Seine-Maritime ou "les conditions météorologiques anticycloniques se maintiennent et sont favorables à l’accumulation des particules et donc à une dégradation de la qualité de l’air".
Les risques sur la santé :

infos solidarites-sante.gouv.fr :
Les particules fines ont un impact sur la mortalité et la morbidité cardio-respiratoire.
Diverses pathologies chroniques (cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires) se développent après plusieurs années d’exposition aux particules, même à de faibles niveaux de concentration. D’autres effets
sont de plus en plus mis en évidence : effets possibles sur la reproduction, risque de naissance prématurée, atteintes du développement neurologique de l’enfant, démence chez les personnes âgées… A l’heure actuelle, les particules sont les polluants de l’air pour lesquels les effets sur la santé sont les plus documentés.
Des effets de la pollution de l’air sur la santé sont observés à la fois suite à :
une exposition de quelques heures à quelques jours (exposition aiguë, dite à court terme) à cette pollution : irritations oculaires ou des voies respiratoires,
crises d’asthme, exacerbation de troubles cardio-vasculaires et respiratoires pouvant conduire à une hospitalisation, et dans les cas les plus graves au décès ;
une exposition de plusieurs années (exposition chronique, dite à long terme) à la pollution de l’air ; les effets sur la santé peuvent dans ce cas être définis
comme la contribution de cette exposition au développement ou à l’aggravation de maladies chroniques telles que : des cancers, des pathologies cardiovasculaires et respiratoires (asthme,
broncho-pneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque), des troubles neurologiques, etc.
Les recommandations liées à la procédure déclenchée :
Conduites à tenir lors d'épisodes de pollution atmosphérique selon l'arrêté du 13 mars 2018 (20 août 2014 modifié) relatif aux recommandations sanitaires en vue de prévenir les effets de la pollution de l'air sur la santé.
Définition des populations vulnérables : Femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques.
Définition des populations sensibles : Personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics (par exemple : personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux).
Recommandations pour les personnes sensibles et vulnérables :
Privilégiez des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort
Prenez conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, prenez conseil auprès d'un professionnel de santé.
Evitez les sorties durant l'après-midi lorsque l'ensoleillement est maximum
Evitez la pratique d'activités physiques ou sportives intenses (dont les compétitions) en plein air, celles peu intenses à l'intérieur peuvent être maintenues.
Evitez les zones à fort trafic routier, aux périodes de pointe
Privilégiez les activités modérées.
Recommandations générales :
Il convient de maintenir les pratiques habituelles de ventilation et d'aération (la situation, lors d'un épisode de pollution, ne justifie pas des mesures de confinement) et de ne pas aggraver les effets de cette pollution en s'exposant à des facteurs irritants supplémentaires : fumée de tabac, utilisation de solvants en espace intérieur, chauffage au bois, exposition aux pollens en saison…
Privilégiez des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, prenez conseil auprès d'un professionnel de santé
Réduisez, voire reportez, les activités physiques et sportives intenses (qui obligent à respirer par la bouche) en intérieur comme en extérieur, dont les compétitions.
Que faire pour diminuer ces pics de pollution ?
Nous pouvons toutes et tous agir durant ces pics pour atténuer la quantité de particules en suspension.
Voici les consignes de la préfecture :
Les services de la préfecture recommandent aux usagers d’utiliser les moyens de transport les moins polluants lors de leurs déplacements. « L’utilisation des transports en commun et le covoiturage sont à privilégier. »
La préfecture préconise par ailleurs « de diminuer la vitesse de son véhicule de 20km/h sur les axes routiers et autoroutiers concernés » et rappelle que cette mesure devient obligatoire en cas d’arrêté préfectoral.
Voila pour les mesures d'urgences, mais n'oubliez pas que les causes sont nombreuses et un changement de global de notre mode de vie et de consommation devient urgent, en effet, la surproduction céréalière, la surabondance de véhicules individuelles, des industries peut scrupuleuses… tout ceci provoque ces pics, qui sont de plus en plus nombreux chaque année, et le seront encore plus si nous ne faisons rien.