Zéro phyto et couleurs à Sotteville-lès-Rouen

Sotteville-lès-Rouen, une ville en avance sur le zéro phyto
Chaque année à Sotteville-Lès-Rouen, la fin du mois de septembre est synonyme de Quinzaine du Jardin, un moment d'autant plus intéressant que la ville est l'une des plus engagées dans la démarche zéro phyto, allant au delà des minimums demandés par les textes de lois (ceux-ci permettent de bien trop nombreuses dérogations et n'impose le zéro phyto total que pour 2020…). Il y a par exemple la possibilité pour les citoyens qui le désire, pour limiter les adventices devant les propriétés, des distributions par la ville de graines à fleurs qui combleront ces fissures et limiteront la pousse future des mauvaises herbes. Autre exemple de l'engagement de la ville : Alors que certaines communes rechignent à supprimer les désherbants industriels dans les cimetières et autres lieux de grandes tailles, ici les jardiniers municipaux combinent désherbage manuel, technique de brûlage et brosse de désherbage pour lutter contre les dépôts d’humus dans les caniveaux qui favorisent la germination. Certes il y a quelques couacs, qui vont sans doute se régler très rapidement, notamment justement dans l'entretien des cimetières au dire de nombreux habitants, mais aussi le temps que certains s'habituent à s'occuper eux-même des portions de trottoirs devant chez eux, la ville s'occupant des caniveaux et des chaussées. Mais dans l'ensemble, nous nous rendons compte que le plis est pris par toutes et tous, y compris et c'est le plus important sans doute, les enfants, qui sont par exemple nombreux à bénéficier d'un potager en permaculture à l'école, et sont donc sensibilisés dès le plus jeune âge. Voila pour le point de départ, intéressons nous maintenant à cette édition 2018 de la Quinzaine du Jardin.
Une quinzaine du jardin haute en couleurs
Traditionnellement le principal de la quinzaine à lieu dans l'enceinte de la mairie, celle-ci étant difficilement accessible en ce moment étant donné les travaux de réfection de la place de l'hôtel de Ville, c'est au sein de la pouponnière de la ville qu'avait lieu à la fois la découverte de magnifiques propositions adaptables aux jardins des particuliers, mais aussi l'espace rencontre avec les jardiniers de la ville qui y prodiguaient de nombreux conseils et proposaient des initiations très intéressantes pour les enfants comme pour les adultes, néophytes ou confirmés en jardinage. Je reconnais que dans mon cas c'était surtout l'occasion de voir de belles compositions, trouvées des idées, et en profiter pour voir l'envers du décors. Je ne fut pas déçu, mon fils non plus, que ce soit par les innombrables variétés présentées, la richesse des couleurs ou l'inventivité de certains éléments de déco.
Sans parler de la surprise de pouvoir découvrir les chèvres de la ville, adorables d'ailleurs, mais dont le berger nous à alerter d'un soucis, de taille malheureusement, certains imbéciles viennent notamment la nuit pour détériorer leur habitat et parfois les maltraiter….
Il y a la par contre un gros travail de sensibilisation à faire auprès des jeunes, pour que certains considèrent enfin avec le respect du au vivant ces charmants animaux. Mais sinon quel bonheur de voir ces rouges vifs mêlés au jaune profond ou au violet de certaines fleurs, quel bonheur aussi de voir que dans la plupart des secteurs, les fleurs sont vraiment mélangées et ne s'en portent que mieux. Fini les espaces monocultures, néfastes tant pour les plantes elles-mêmes que pour l'écosystème local et l'environnement en général.
Une quinzaine réussie donc, et surtout une ville à féliciter, et notons qu'elle n'est pas la seule, elles sont même nombreuses sur l'agglomération rouennaise à avoir pris de l'avance dans le domaine, et c'est tant mieux, car la principale, Rouen elle, mérite bien un carton rouge pour continuer à utiliser des produits gravement toxiques dans les cimetières, des terrains sportifs clos et des voiries difficiles d’accès, comme le permet la loi Labbé.
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